CI – Nigéria : Naissance de nouvelles stars
Le match d’hier tant vanté par les observateurs, qualifié de finale avant la lettre aurait-il accouché d’une gerboise ? Assurément non, le premier match du groupe B nous aura permis de voir l’évolution du football Africain, tant les équipes en présence auront fait preuve de discipline tactique. Le Nigéria, précautionneux à l’extrême avec deux lignes de 4 en phase défensive ; la CI tirant un trait sur le hourra football pour privilégier des attaques placées patiemment préparées avec une charnière défensive concentrée et deux milieux défensifs de classe mondiale.
Il ne faut pas voir dans mes propos un excès de chauvinisme, encore moins un patriotisme sans limite, car force est de reconnaître que les Eléphants ont fait preuve d’une maturité tactique inédite. Est-ce un effet Gili ? Je ne m’engagerais pas à franchir un tel fossé allègrement.
Quant aux acteurs du match, ils restent la plus grande satisfaction. Hormis le milieu de terrain qui a gardé le niveau qui est le sien, l’on a assisté à une nouvelle naissance dans les 2 autres compartiments de jeu. Le talon d’Achille de cette équipe –avant le match en tout cas- était unanimement le portier. Copa Barry a toujours été considéré comme l’inassurance tous risques de notre équipe. Les premières banderilles des nigérians, suffisamment informés de ses difficultés sur les balles lointaines ont achevé de convaincre les derniers sceptiques sur l’éventualité plus que certaine d’un but nigérian. Cependant Copa nous a valu par la suite des motifs de fierté tant il a su faire barrage à l’ogre nigérian. Sa prestation reste à confirmer, mais l’on ne peut s’empêcher de le féliciter.
En attaque, Didier Drogba visiblement hors de forme a plus servi de cheval de Troie que de réelle menace. La bonne nouvelle de ce match est que contrairement aux autres années (cf finale CAN 2006), la CI possède des attaquants pouvant faire la différence. Dans un match fermé tactiquement, seul un exploit individuel s’avérait être la panacée. Salomon Kalou, le frère de l’autre n’a fait que confirmer ce que j’annonce personnellement dans certains cénacles : Il sera la force de frappe de la CI à la coupe du monde 2010. Faut-il parler de l’excellence de son raid solitaire sur le but ? Non, les médias occidents ainsi que l’entraîneur adverse Berti Vogts en ont suffisamment fait leurs gorges chaudes. Cela est de bonne augure quand on connaît la bonne coordination entre Gervinho et Salomon. Le manceau devrait d’ailleurs à notre sens avoir du temps de jeu face aux écureuils béninois le 25 Janvier prochain pour faire souffler Didier Drogba qui n’a semble t-il pas encore totalement récupéré de sa blessure.
Enfin que dire de notre paire de Milieux Yaya-Zokora. Les superlatifs manquent pour qualifier cette terrible association, funeste pour leurs adversaires. Zokora Didier a du faire regretter au coach des Spurs de le laisser sur le banc de touche en premier League. Quant à Yaya Touré, son aisance naturelle balle au pied, sa vision périphérique et son abattage en feront surement une marque de DVD à diffuser dans les meilleures écoles de football à commencer par la cantera blaugrana en passant par les jeunes pousses du Real ou même de Arsenal qui fait autorité en la matière. Yaya Touré est le véritable patron de cette équipe sur le terrain et cela nul ne peut le contester.
Quant à Gérard GILI il réussit une belle entrée en alignant sur le terrain ce que la CI a de plus précieux, c’est-à-dire la meilleure sélection possible exception faite de Steve Gohouri qui a été la seule ombre au tableau, mais il en faut une pour que la peinture soit réussie me direz-vous !
Le prochain match contre les écureuils devrait nous donner plus d’indications sur les capacités de notre équipe. En attendant, nous sortons de ce premier match avec des certitudes, et par les temps qui courent, ce n’est pas rien…
lundi 21 janvier 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire