lundi 21 janvier 2008
Salomon Kalou - Il est né le d... enfant, jour de...
Le match d’hier tant vanté par les observateurs, qualifié de finale avant la lettre aurait-il accouché d’une gerboise ? Assurément non, le premier match du groupe B nous aura permis de voir l’évolution du football Africain, tant les équipes en présence auront fait preuve de discipline tactique. Le Nigéria, précautionneux à l’extrême avec deux lignes de 4 en phase défensive ; la CI tirant un trait sur le hourra football pour privilégier des attaques placées patiemment préparées avec une charnière défensive concentrée et deux milieux défensifs de classe mondiale.
Il ne faut pas voir dans mes propos un excès de chauvinisme, encore moins un patriotisme sans limite, car force est de reconnaître que les Eléphants ont fait preuve d’une maturité tactique inédite. Est-ce un effet Gili ? Je ne m’engagerais pas à franchir un tel fossé allègrement.
Quant aux acteurs du match, ils restent la plus grande satisfaction. Hormis le milieu de terrain qui a gardé le niveau qui est le sien, l’on a assisté à une nouvelle naissance dans les 2 autres compartiments de jeu. Le talon d’Achille de cette équipe –avant le match en tout cas- était unanimement le portier. Copa Barry a toujours été considéré comme l’inassurance tous risques de notre équipe. Les premières banderilles des nigérians, suffisamment informés de ses difficultés sur les balles lointaines ont achevé de convaincre les derniers sceptiques sur l’éventualité plus que certaine d’un but nigérian. Cependant Copa nous a valu par la suite des motifs de fierté tant il a su faire barrage à l’ogre nigérian. Sa prestation reste à confirmer, mais l’on ne peut s’empêcher de le féliciter.
En attaque, Didier Drogba visiblement hors de forme a plus servi de cheval de Troie que de réelle menace. La bonne nouvelle de ce match est que contrairement aux autres années (cf finale CAN 2006), la CI possède des attaquants pouvant faire la différence. Dans un match fermé tactiquement, seul un exploit individuel s’avérait être la panacée. Salomon Kalou, le frère de l’autre n’a fait que confirmer ce que j’annonce personnellement dans certains cénacles : Il sera la force de frappe de la CI à la coupe du monde 2010. Faut-il parler de l’excellence de son raid solitaire sur le but ? Non, les médias occidents ainsi que l’entraîneur adverse Berti Vogts en ont suffisamment fait leurs gorges chaudes. Cela est de bonne augure quand on connaît la bonne coordination entre Gervinho et Salomon. Le manceau devrait d’ailleurs à notre sens avoir du temps de jeu face aux écureuils béninois le 25 Janvier prochain pour faire souffler Didier Drogba qui n’a semble t-il pas encore totalement récupéré de sa blessure.
Enfin que dire de notre paire de Milieux Yaya-Zokora. Les superlatifs manquent pour qualifier cette terrible association, funeste pour leurs adversaires. Zokora Didier a du faire regretter au coach des Spurs de le laisser sur le banc de touche en premier League. Quant à Yaya Touré, son aisance naturelle balle au pied, sa vision périphérique et son abattage en feront surement une marque de DVD à diffuser dans les meilleures écoles de football à commencer par la cantera blaugrana en passant par les jeunes pousses du Real ou même de Arsenal qui fait autorité en la matière. Yaya Touré est le véritable patron de cette équipe sur le terrain et cela nul ne peut le contester.
Quant à Gérard GILI il réussit une belle entrée en alignant sur le terrain ce que la CI a de plus précieux, c’est-à-dire la meilleure sélection possible exception faite de Steve Gohouri qui a été la seule ombre au tableau, mais il en faut une pour que la peinture soit réussie me direz-vous !
Le prochain match contre les écureuils devrait nous donner plus d’indications sur les capacités de notre équipe. En attendant, nous sortons de ce premier match avec des certitudes, et par les temps qui courent, ce n’est pas rien…
Serez-vous d'accord avec Faouzi Mahjoub ?
Publié le 21 janvier 2008 à 22h59
(Dakar) - Didier Drogba, capitaine de l’équipe de Côte d’Ivoire, constitue une ‘’équation’’ pour son équipe, a estimé le consultant de l’APS Faouzi Mahjoub qui estime que le joueur n’évolue pas sur le même registre qu’en club.
‘’Il a plutôt compliqué la tâche à ses coéquipiers lors de la rencontre. La question c’est : que faire de Didier Drogba ?’’ s’est interrogé le journaliste, ancien membre de la Commission média de la Confédération africaine de football.
La Côte d’Ivoire a gagné son premier match face au Nigeria par 1 à 0.
‘’On a vu qu’il (Drogba) n’était pas en plaine possession de ses moyens. Tactiquement, il a compliqué la tâche à la Côte d’Ivoire. Il ne peut pas évoluer comme il le fait à Chelsea. Il essayait de jouer en pivot mais il sait pas le faire’’, a-t-il insisté.
Selon lui, le match Nigeria-Côte d’Ivoire était ‘’très européen, italien même à certains moments’’. ‘’C’étaient deux équipes aux schémas plutôt assez défensifs. C’est pour ça que je ne m’attendais à beaucoup de buts durant ce match’’, a-t-il indiqué.
Il a noté que les Super Eagles du Nigeria ont plutôt privilégié l’aspect défensif au cours de la rencontre. ‘’Il y a chez eux un double rideau défensif’’, a-t-il signalé ajoutant qu’au cours de la seconde mi-temps, l’équipe a joué avec trois attaquants qui ne sont pas du tout complémentaires, à savoir Martins, Yakubu et Utaka.
Pour lui, la sortie de Nwankwo Kanu, le capitaine nigérian, a déstabilisé l’équipe. ‘’On a constaté que malgré son âge, il a encore de beaux restes. Les autres sont plutôt physiques. Sur le plan de la création ils sont loin de ce qu’on peut espérer du Nigeria. Obi Mikel a joué comme il le fait à Chelsea, c’est-à-dire en récupérateur. Ça n’a pas apporté grand-chose à son équipe.’’
S’agissant de la Côte d’Ivoire, Faouzi Mahjoub a décelé des ‘’erreurs’’ dans la composition de l’équipe. ‘’L’entraîneur Gérard Gili a fait jouer en première mi-temps Gohouri qui n’a pas été à la hauteur du tout. Heureusement qu’il l’a remplacé par Kader Keïta qui a réussi à bloquer Taiwo, le latéral gauche nigérian’’, a-t-il commenté.
Il s’est ‘’séduit’’ par le jeu du milieu de terrain ivoirien Yaya Touré qui a été selon lui ‘’le grand homme du match’’. ‘’Il a surclassé les autres. C’est un joueur de classe mondiale’’.
Ghana- Guinée, Gazon maudit !
Le match Ghana – Guinée de ce 20 Janvier donnant le coup d’envoi de 20 jours de bonheur (ou de malheur, c’est selon le sexe) nous a permis de prendre la mesure de ce que sera l’évènement majeur de notre continent.
1ère star de cette entame, la pelouse ! Que les Ghanéens aient voulu ralentir les ballons pour mettre à mal la qualité technique collective des guinéens est une chose, mais il est purement scandaleux pour l’Afrique que devant tant de pontes du football mondial, le Ghana aie pu(ou voulu) offrir le spectacle d’un terrier de rats malgré tout le délai pour organiser cette Can.
Naturellement dans ces conditions dantesques, le pénalty ghanéen devient simplement anecdotique tant la bénédiction légendaire du pays organisateur par les instances arbitrales de notre continent semble plus relever du dogme que de l’exception.
Il reste que la Guinée bien qu’ayant plié l’échine en fin de partie a opposé une vraie résistance faisant de ce match d’ouverture l’un des plus animé de ces dernières années. Cette qualité du groupe guinéen reste à confirmer contre les autres pays de la poule dont le Maroc qui entre en compétition aujourd’hui. L’’ogre marocain ainsi considéré depuis son match nul contre les bleus saura-t-il confirmer son statut d’archi favori de cette CAN.
La CI notre pays, va également chausser les crampons ce jour pour essayer de battre en brèche la malédiction des premiers matches, gagnés dans la difficulté ou perdus dans l’enthousiasme. L’adversaire, le Nigéria, n’est pas réputé être un tendre mais la présence dans l’effectif de joueurs de division 4 comme Taye Taiwo (je suis marseillais, donc je sais de quoi je parle !) nous fait augurer de brêches salvatrices dans la défense des Eagles. Il ne reste plus qu’à espérer que les Eléphants piétinent leurs adversaires.
Et pour ceux qui pourraient en douter, les pachydermes ont l’habitude de patauger dans l’herbe grasse de la forêt de Tai ; le jardinier du stade Ohene Djan d’Accra peut donc bien être aussi celui du stade de Sekondi, nous vaincrons, j’en suis persuadé !