L'Echec, nouvelle matière au programme des cours de la FIF
Mais qu'arrive-il au football de mon pays ? On avait cru que la cinglante défaite face à l'algerie à la CAN, le limogeage
de Vahid et le feuilleton ivoiro-bresilien de remplacement du coach digne du desormais celebre telefilm Vahidehi nous avait servi
le maximum du comique qu'une prétendue nation de football devait nous offrir ! Mais que non ! Après les pros de l'échec, les
locaux de l'insuccès rivalisent de talent pour battre leur idoles dans la matière Echec patent, matière au coefficient le plus
élevé dans l'établissement d'échec supérieur qu'est la FIF.
Jugez-en vous même. L'africa Sport national a été battu à Omduirman par l'ogre soudanais de Al Hilal. Un adage en vogue dans notre pays
Il y a quelque années affirmait que l'Africa sait voyager. C'est vrai, quand la destination finale est l'échec.Je sais que mon statut
de supporter indefectible de l'Africa va en effaroucher plus d'un mais il est souvent mieux de s'incliner devant le manque de consistance
de son équipe plutôt que de la défendre à tout vent. On économise de la salive, du souffle et du pognon. ce qui a la fin n'est pas plus mal.
Et que Dire de l'Asec. Oui, j'avoue que je ne peux refrener une moue de satisfaction quand je m'apprete à gloser sur l'echec de
ce club concurrent. Tant qu'à faire, s'il faut former une chorale de l'échec, 2 tenors, ce n'est pas de trop !
Eh oui, l'Asec ce ancien grand d'Afrique a perdu un zéro contre un club dont le nom simplement constitue une injure à la douce melodie que doit
être le foot : ZANACO. Obscur petit club zambien dont le nom fait plus penser à une société de fabrication de produits
phytosanitaires. Pour le coup, les ambitions des mimosas ont été aseptisés et le dépit de mon ami Gouaméné Maxime, coach
des mimos avait queque chose de commun avec l'acide muriatique dans ce qu'il s'est donné pour mission de rincer le moral de ses joueurs.
Le football local de son statut de marque de substitution au spectacle offert par nos pros est lui aussi en train de tendre
vers la décrepitude. Si même les Mangoua Kessé et autres Marc Dion Sédé avec tous ces autres noms obscurs pour nous n'arrivent même pas
à se qualifier pour une phase de poules au moment ou leurs ainés pros nous font croire qu'ils gagneront quand les poules auront
des dents, ou allons-nous ?
Entre l'espoir d'une Coupe du Monde sven-tastic et la promesse de réorganisation du football ivoirien, l'on semble être dans une atmosphère
de fin de règne à la maison de verre. Est-ce le moment de passer à une autre gestion pour renouer avec les succès d'antan ? Nous ne nous
hasarderons pas à faire un tel pronostic d'autant plus que ce n'est pas avec notre argent que l'on gère les projets importants de la FIF mais plutôt
celui de la FIFA. En attendant que le capital de la FIFA soit un jopur ouvert au petits porteurs comme nous, j'aimeraius passer le message suivant
à nos dirigeants : Votre football que vous subventionnez sans notre argent ressemble de plus en plus au Volley-ball ivoirien; une discipline qu'on connait avec
des grands joueurs à l'étranger mais dont les seuls bons souvenirs que nous conservons sont les matches au temps de Kareem Abdul Jabar. certains
diraient Gadji celi ou ben Badi. Alors, avant d'offrir au monde entier le spectacle du ridicule de notre nation, changez la forme juridique de votre machin,
peut-être que quand on y mettra notre argent, cela nous fera moins rire que maintenant. En attendant, un petit conseil, augmentez le coefficient
de la matière ECM, peut-être qu'un surcroît de patriotisme donnera à vos joueurs, qu'on ne paie pas, faut-il le repreciser, une envie moins
fulgurante d'exceller dans la matière échec patent !!
lundi 5 avril 2010
vendredi 29 janvier 2010
La Berezina
La récente défaite des Eléphants en quarts de finale de la CAN 2010 face à l’Algérie a endeuillé un peuple ivoirien en mal de victoires au plan sportif depuis plusieurs années. Cette défaite est d’autant plus douloureuse que l’on nous avait prévendu, vendu et survendu cette équipe qui était sensée être la favorite du tournoi tant elle regorgeait d’étoiles.
Au moment ou toute la nation est hébétée par cette culture de l’échec qui semble être érigée au rang de standard dans notre football, mon orgueil de pseudo-chroniqueur du football de mon pays devrait me pousser à exhumer mes précédents articles notamment celui ou je serinais que l’absence de Romaric nous serait préjudiciable, mais il y a quelque chose de vulgaire et de pathétique à porter l’estocade à une équipe ou la loose et la guigne le dispute à la faiblesse mentale. Coubertin qui a dit que « l’essentiel est de participer » devait être en réalité ivoirien, et footballeur de surcroît.
Plutôt que de ruer dans les brancards cette génération dont il ne restera dans 10 ans que 2 ou 3 coupures de journaux défraichies et 7 DVD écaillés, il convient d’apprécier froidement les aires d’amélioration de notre football si nous voulons un jour atteindre à nouveau le saint graal, fut-il un CHAN.
A mon très subjectif niveau, je vois 3 niveaux d’amélioration.
1. La refonte de notre championnat national
2. La refonte de la constitution de notre équipe nationale
3. La refonte de notre armature de formation des techniciens
La refonte de notre championnat national
En 1992, nous gagnâmes la CAN avec une équipe composée majoritairement de locaux qui n’avaient pour seule véritable qualité que leur attachement à leur pays. A cette époque et un peu plus tard, nous remportâmes des coupes africaines comme pour valider le projet d’organisation de notre football. Pourquoi ne pas revenir à ces fondamentaux ? Pourquoi ne pas resserrer l’élite à 10 clubs, sursponsorisés et sursubventionnés avec un investissement triennal dans des enceintes belles à vivre pour ramener les gens au stade ? Pourquoi ne pas exécuter un plan Marshall de notre football car le championnat à la Drissa & N’Goran n’assurera jamais une rentabilité alors que plusieurs pays ont montré tout le potentiel économique d’avoir un football organisé et sérieux. L’Egypte avec ses locaux dans son championnat professionnalisé fait figure d’ogre du football africain, trustant les récompenses depuis plusieurs années. Cela devrait être copié.
La refonte de la constitution de notre équipe nationale
Aujourd’hui notre équipe nationale A fait la part belle aux « professionnels ». Si certains comme kader Keita font preuve de courage et de qualité certaine quand ils jouent en grande compétition, beaucoup de ces « vedettes américaines » s’apparentent plus à des marques de lessives et des pompes à vélos que de véritables valeurs ajoutées. Il est assez burlesque de voir que le niveau d’engagement de certains joueurs diffère selon le fuseau horaire. Des joueurs qui jouent petit-bras pendant qu’ils brillent en Europe, cela semble être devenu la seule vérité, au delà des Pyrénées et même du mont Tonkpi.
A la vérité,l’on est tenté de croire qu’une grande partie de ces joueurs assimilent les matches en sélection à des spots promotionnels destinés aux ivoiriens sinon comment comprendre que des soi-disant professionnels menant 2 -1 à 5 minutes de la fin se font rejoindre comme des bambins en OISSU ? le leadership ne consiste pas à tourner seulement dans des téléréalités ou à s’afficher sur des panneaux, il s’agit aussi de prendre ses responsabilités sur un terrain en motivant, en strokant ses partenaires. Et le leadership ne saurait échoir qu’à Didier Drogba seul ! Plusieurs autres joueurs peuvent l’assumer si le capitaine désigné est en deçà des attentes placées en lui. Le mot professionnel qualifie une personne faisant son travail avec ardeur et non un individu jouant en Europe, qu’on se le tienne pour dit ! Préparer des joueurs locaux pour la sélection en plus de s’assurer un groupe cohérent qu’on pourrait regrouper chaque 3 mois localement, permettra en plus d’économiser en billets d’avion car vu le rendement des « pros », la facture des billets d’avion et du carburant de notre Gruman présidentiel tient plus de l’arnaque. Il faut toutefois intégrer certains jeunes talentueux jouant à l’étranger (Tioté, Bamba, Gervinho) ou des vieux baroudeurs (Kader, Yaya à son poste).
La refonte de notre armature de formation des techniciens
Il est une vérité immuable dans notre football : Aucun technicien européen n’a remporté une coupe avec les Eléphants. Magnifier une qualification à une compétition comme summum de la performance tient surement de la culture de la loose indissociable de notre pays.
Plutôt que de nous envoyer des sorciers blancs parfois honnis et vomis dans leur propre patrie, mais toujours insignifiants sur tout leur continent, il conviendrait de former durablement des techniciens locaux en leur donnant la possibilité de faire des stages dans des grands clubs européens, voire d’Amérique latine. On arguera qu’ils ne se feront pas respecter mais je peux donner l’exemple de plusieurs patrons noirs que j’ai eu et que j’ai en entreprise pour lesquels le manque de respect n’est même pas immaginable. Pourquoi cela n’existerait-il pas dans le football ? Les techniciens européens ont montré leurs limites. Faisons confiance aux nôtres. Ou alors, prenons des joueurs qui les respectent, fussent-ils des locaux !
En un mot comme en plusieurs, il est urgent d’agir en profondeur pour notre football plutôt que d’accepter le saupoudrage éternel que chaque année, l’on s’évertue à faire. Au delà du fait de gagner des trophées, ce sport peut être une source de réussite économique pour peu que nous y mettions du sérieux. En attendant, nous irons de bérézina en bérézina car la chronologie de nos 3 dernières participations à la CAN semble être une suite mathématique dont le prochain épisode est une élimination en phase de poule. Je comprends pourquoi une vraie vedette Pato n’aurait jamais pu jouer pour notre pays ; pas besoin, car ils sont déjà suffisamment patauds ces Eléphants… Et oui, un jeu de mots sans inspiration diront certains, mais c’est tout ce qu’ils m’inspirent ces pachydermes…
Au moment ou toute la nation est hébétée par cette culture de l’échec qui semble être érigée au rang de standard dans notre football, mon orgueil de pseudo-chroniqueur du football de mon pays devrait me pousser à exhumer mes précédents articles notamment celui ou je serinais que l’absence de Romaric nous serait préjudiciable, mais il y a quelque chose de vulgaire et de pathétique à porter l’estocade à une équipe ou la loose et la guigne le dispute à la faiblesse mentale. Coubertin qui a dit que « l’essentiel est de participer » devait être en réalité ivoirien, et footballeur de surcroît.
Plutôt que de ruer dans les brancards cette génération dont il ne restera dans 10 ans que 2 ou 3 coupures de journaux défraichies et 7 DVD écaillés, il convient d’apprécier froidement les aires d’amélioration de notre football si nous voulons un jour atteindre à nouveau le saint graal, fut-il un CHAN.
A mon très subjectif niveau, je vois 3 niveaux d’amélioration.
1. La refonte de notre championnat national
2. La refonte de la constitution de notre équipe nationale
3. La refonte de notre armature de formation des techniciens
La refonte de notre championnat national
En 1992, nous gagnâmes la CAN avec une équipe composée majoritairement de locaux qui n’avaient pour seule véritable qualité que leur attachement à leur pays. A cette époque et un peu plus tard, nous remportâmes des coupes africaines comme pour valider le projet d’organisation de notre football. Pourquoi ne pas revenir à ces fondamentaux ? Pourquoi ne pas resserrer l’élite à 10 clubs, sursponsorisés et sursubventionnés avec un investissement triennal dans des enceintes belles à vivre pour ramener les gens au stade ? Pourquoi ne pas exécuter un plan Marshall de notre football car le championnat à la Drissa & N’Goran n’assurera jamais une rentabilité alors que plusieurs pays ont montré tout le potentiel économique d’avoir un football organisé et sérieux. L’Egypte avec ses locaux dans son championnat professionnalisé fait figure d’ogre du football africain, trustant les récompenses depuis plusieurs années. Cela devrait être copié.
La refonte de la constitution de notre équipe nationale
Aujourd’hui notre équipe nationale A fait la part belle aux « professionnels ». Si certains comme kader Keita font preuve de courage et de qualité certaine quand ils jouent en grande compétition, beaucoup de ces « vedettes américaines » s’apparentent plus à des marques de lessives et des pompes à vélos que de véritables valeurs ajoutées. Il est assez burlesque de voir que le niveau d’engagement de certains joueurs diffère selon le fuseau horaire. Des joueurs qui jouent petit-bras pendant qu’ils brillent en Europe, cela semble être devenu la seule vérité, au delà des Pyrénées et même du mont Tonkpi.
A la vérité,l’on est tenté de croire qu’une grande partie de ces joueurs assimilent les matches en sélection à des spots promotionnels destinés aux ivoiriens sinon comment comprendre que des soi-disant professionnels menant 2 -1 à 5 minutes de la fin se font rejoindre comme des bambins en OISSU ? le leadership ne consiste pas à tourner seulement dans des téléréalités ou à s’afficher sur des panneaux, il s’agit aussi de prendre ses responsabilités sur un terrain en motivant, en strokant ses partenaires. Et le leadership ne saurait échoir qu’à Didier Drogba seul ! Plusieurs autres joueurs peuvent l’assumer si le capitaine désigné est en deçà des attentes placées en lui. Le mot professionnel qualifie une personne faisant son travail avec ardeur et non un individu jouant en Europe, qu’on se le tienne pour dit ! Préparer des joueurs locaux pour la sélection en plus de s’assurer un groupe cohérent qu’on pourrait regrouper chaque 3 mois localement, permettra en plus d’économiser en billets d’avion car vu le rendement des « pros », la facture des billets d’avion et du carburant de notre Gruman présidentiel tient plus de l’arnaque. Il faut toutefois intégrer certains jeunes talentueux jouant à l’étranger (Tioté, Bamba, Gervinho) ou des vieux baroudeurs (Kader, Yaya à son poste).
La refonte de notre armature de formation des techniciens
Il est une vérité immuable dans notre football : Aucun technicien européen n’a remporté une coupe avec les Eléphants. Magnifier une qualification à une compétition comme summum de la performance tient surement de la culture de la loose indissociable de notre pays.
Plutôt que de nous envoyer des sorciers blancs parfois honnis et vomis dans leur propre patrie, mais toujours insignifiants sur tout leur continent, il conviendrait de former durablement des techniciens locaux en leur donnant la possibilité de faire des stages dans des grands clubs européens, voire d’Amérique latine. On arguera qu’ils ne se feront pas respecter mais je peux donner l’exemple de plusieurs patrons noirs que j’ai eu et que j’ai en entreprise pour lesquels le manque de respect n’est même pas immaginable. Pourquoi cela n’existerait-il pas dans le football ? Les techniciens européens ont montré leurs limites. Faisons confiance aux nôtres. Ou alors, prenons des joueurs qui les respectent, fussent-ils des locaux !
En un mot comme en plusieurs, il est urgent d’agir en profondeur pour notre football plutôt que d’accepter le saupoudrage éternel que chaque année, l’on s’évertue à faire. Au delà du fait de gagner des trophées, ce sport peut être une source de réussite économique pour peu que nous y mettions du sérieux. En attendant, nous irons de bérézina en bérézina car la chronologie de nos 3 dernières participations à la CAN semble être une suite mathématique dont le prochain épisode est une élimination en phase de poule. Je comprends pourquoi une vraie vedette Pato n’aurait jamais pu jouer pour notre pays ; pas besoin, car ils sont déjà suffisamment patauds ces Eléphants… Et oui, un jeu de mots sans inspiration diront certains, mais c’est tout ce qu’ils m’inspirent ces pachydermes…
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dimanche 7 septembre 2008
Je vous fais partager l'histoire de Pape Diouf, PRESIDENT DE l'OM, le club de mon coeur. Ce personnage médiatique n'a pas eu une vie rose, mais le talent a pris le dessus sur l'adversité. Instructif !
Pape Diouf : «L’OM ne fait plus dans le folklore»
06/09/08 - Entretien
Pape Diouf a accordé un long entretien en deux parties à OMmag. Dans la première, il se raconte, de son enfance au Sénégal, à sa passion pour le Basket et la lecture et ses années dans le journalisme…
Président, vous attaquez votre cinquième saison à l’OM. Que vous inspire ces années de travail au sein de votre club de cœur ?
Après avoir été manager pendant quatre mois, j’ai accédé au poste de président en 2005. Avec l’équipe qui est autour de moi, notre action devait apparaître aux yeux de tous comme étant sérieuse et efficace. Nous ne voulions plus faire dans le folklore. L’actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus, avait tant donné de sa personne et de son argent dans le passé que nos moyens étaient limités. C’était d’ailleurs légitime de sa part ! Et je crois que nous avons su nous montrer très actifs et plutôt performants. Aujourd’hui, quand on observe l’effectif de cette saison je crois qu’il a fort belle allure…
J’ai eu une enfance paisible au sein d’une famille unie
Le Président de l’OM est un personnage public reconnu largement. Mais on aimerait en savoir un peu plus sur l’homme. Que pouvez-nous dire sur votre enfance passée au Sénégal ?
J’ai eu une enfance paisible au sein d’une famille unie. Une mère très « africaine », c'est-à-dire, très protectrice et très affectueuse. Un père moins présent à la maison, mais qui a toujours fait attention à ce que nous ne manquions de rien. J’ai vécu dans un quartier qui était déjà métissé, puisque coexistaient ensemble des Sénégalais noirs mais aussi des « Mulâtres », des Libanos-Syriens et des Français.
C’est à l’âge de 18 ans que vous avez débarqué en France…
La raison principale qui m’a fait venir en France est que je devais faire l’école militaire. Quand je suis arrivé, je me suis rendu compte que c’était un véritable engagement dans l’armée et non une école. J’ai refusé de m’engager. J’ai donc dû survenir à mes besoins en enchaînant les petits boulots. Le premier, c’était en tant que coursier. Ensuite j’ai été pointeur au port de Marseille puis j’ai fait de la manutention. Bien plus tard, j’ai tenté le concours d’entrée à l’IEP d’Aix-en-Provence que j’ai réussi.
Et vous voilà donc dans l’une des plus prestigieuses écoles du sud de la France. Quelles étaient vos matières de prédilection ?
J’aimais profondément la sociologie politique. C’est dans celle-ci que j’ai obtenu mes meilleures notes. J’avais aussi beaucoup d’intérêt pour l’histoire des institutions politiques.
Je suis resté à l’IEP pendant deux années. Mais par la suite, la réalité a repris le dessus. J’ai repris le travail, car je n’avais plus de quoi vivre.
De 1976 à 1987, vous travaillez au sein de la rédaction du quotidien La Marseillaise.Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Ce furent des années fabuleuses pour moi. J’y ai d’abord travaillé en tant que « claviste » (ndlr : personne qui compose sur un clavier les caractères d’un texte à imprimer), puis comme correcteur. En même temps, j’étais déjà pigiste au service des sports. On m’a ensuite proposé de me consacrer uniquement au service des sports. Et c’est ce que j’ai fait. Au départ, j’étais chargé de la rubrique du basket.
J’adorais le basket. C’est sans doute le sport ou j’ai joué au plus haut niveau, pratiquement en première division
Pourquoi ce sport ?
Parce que j’adorais le basket. Je l’avais pratiqué durant ma jeunesse. C’est sans doute le sport ou j’ai joué au plus haut niveau, pratiquement en première division. Mais le football restait aussi mon autre passion. Et par la suite, je suis même devenu responsable de la rubrique football.
En quoi ce passé de journaliste est important pour vous ?
J’ai pu avoir une approche directe du milieu du football. Outre l’excellente camaraderie qui régnait à cette époque-là, j’ai reçu deux fois le « Prix Martini » qui récompensait le meilleur article de l’année.
Quels étaient les thèmes de ces articles ?
Le premier était un sujet qui portait sur la Guadeloupe, où je passais mes vacances. A la base, cela devait être un article relatif au sport guadeloupéen, mais à l’époque, il y avait un fort mouvement d’indépendantisme là-bas, assez violent d’ailleurs. Au milieu de ce brouhaha, j’ai essayé de montrer que l’île était une dépendance française en grande ébullition.
Le second, c’était au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations de 1984. J’avais fait un article sur la Côte d’Ivoire traditionnelle, politique, économique et sociale. Enfin, j’avais fait un compte de Noël sur la Palestine qui m’avait valu plus tard, d’arriver deuxième du « Prix Martini ».
L’écriture vous manque-t-elle aujourd’hui ?
Elle ne me manque pas, car j’associe étroitement écriture et lecture. Pour moi, l’écriture et la lecture sont les deux mamelles d’une même exigence. J’aime autant les deux exercices. J’ai toujours lu. Aujourd’hui, je n’écris pratiquement plus, mais je continue de lire. Un peu moins d’un point de vue du temps, mais bien meilleur au niveau de la qualité. La lecture ne compense pas le fait que je n’écrive plus. Si l’on parle de compensation, cela veut dire qu’il y a un manque. Et je n’en ai pas.
Beaucoup de personnalités se donnent au jeu de l’écriture aux travers d’autobiographies ou de témoignages. Est-ce que cela vous traverse l’esprit ?
Il n’est pas impossible que je réponde favorablement aux sollicitations dont je fais l’objet aujourd’hui. Raconter mon parcours, c’est envisageable… Mais, être l’auteur d’un livre sur un sujet bien précis, je ne crois pas. Avoir la prétention d’écrire sur un sujet essentiel, cela suppose beaucoup de talent. Je ne prétends pas à ce talent-là. Un livre médiocre ne m’intéresserait pas, il faudrait qu’il soit d’une densité incroyable. Je n’ai pas le talent du livre dont je rêve !
J’ai rapidement opté pour le quotidien car cela me correspondait mieux
Revenons-en à votre parcours professionnel et à votre départ de la Marseillaise…
En quittant la Marseillaise, je suis parti à l’hebdomadaire qui avait été lancé par Michel Pezet. C’était un outil de combat nécessaire pour contrer le Provençal de Gaston Deferre, à l’époque.La direction était assurée par Jean-Noël Tassez qui était également au sein de la rédaction de la Marseillaise. Je me suis très vite senti à l’étroit car la périodicité hebdomadaire ne me convenait pas. Avant, je suivais les affaires de l’OM au jour le jour. Devoir les commenter, une fois par semaine me frustrait énormément. Dans le même temps, j’ai été l’objet de multiples propositions. D’une part, Jacques Thibert le rédacteur en chef de France Football souhaitait me recruter. D’autre part, des journalistes venus de France Football et de l’Equipe souhaitaient fonder un nouveau quotidien : Le Sport.
Et vous avez donc fait partit de cette fabuleuse aventure…
J’ai rapidement opté pour le quotidien car cela me correspondait mieux. J’avais aussi envie de vivre cette aventure. France Football était déjà une institution, le Sport avait la vie devant lui…Il n’a duré qu’un an. Une brouille est apparue entre les actionnaires. C’est ce qui a conduit à son arrêt.
Cela vous a-t-il attristé ?
C’est vrai. C’était un « canard » dans lequel écrivaient des journalistes de talent comme Philippe Broussard, qui travaille aujourd’hui à L’Express, Claude Askolovitch du Nouvel Observateur, Jérôme Bureau, le patron de la rédaction de M6. Récemment, a été célébré le 20e anniversaire de la création du journal, ce n’est pas un hasard. Je n’ai malheureusement pas pu y aller, car j’étais hospitalisé. En densité, je crois que c’est la seule rédaction en France qui a réuni autant de talents, en si peu de temps.
Comment expliquez-vous qu’il y ait en France un monopole exercé par L’équipe ?
C’est très dur de lancer un quotidien. Pour être à l’équilibre, il fallait que l’on vende 120 000 exemplaires et on avait une moyenne de 80 000. Et puis, il y a eu une campagne de publicité monstrueuse de la part de L’équipe avec le slogan « plus haut, plus loin, plus fort ». L’équipe a réaménagé son contenu, a rajouté de la couleur dans son titre, a commencé à noter les joueurs dans les comptes-rendus de football, ce qui ne se faisait clairement pas à l’époque. Dans les kiosques, le journal a multiplié les exemplaires mis en place. Il y a eu une réaction de survie. Et l’histoire s’est mal terminée. Si le Sport existait encore, j’en serais très certainement de la partie. Peut-être en temps que responsable de la rédaction…
Pape Diouf : «L’OM ne fait plus dans le folklore»
06/09/08 - Entretien
Pape Diouf a accordé un long entretien en deux parties à OMmag. Dans la première, il se raconte, de son enfance au Sénégal, à sa passion pour le Basket et la lecture et ses années dans le journalisme…
Président, vous attaquez votre cinquième saison à l’OM. Que vous inspire ces années de travail au sein de votre club de cœur ?
Après avoir été manager pendant quatre mois, j’ai accédé au poste de président en 2005. Avec l’équipe qui est autour de moi, notre action devait apparaître aux yeux de tous comme étant sérieuse et efficace. Nous ne voulions plus faire dans le folklore. L’actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus, avait tant donné de sa personne et de son argent dans le passé que nos moyens étaient limités. C’était d’ailleurs légitime de sa part ! Et je crois que nous avons su nous montrer très actifs et plutôt performants. Aujourd’hui, quand on observe l’effectif de cette saison je crois qu’il a fort belle allure…
J’ai eu une enfance paisible au sein d’une famille unie
Le Président de l’OM est un personnage public reconnu largement. Mais on aimerait en savoir un peu plus sur l’homme. Que pouvez-nous dire sur votre enfance passée au Sénégal ?
J’ai eu une enfance paisible au sein d’une famille unie. Une mère très « africaine », c'est-à-dire, très protectrice et très affectueuse. Un père moins présent à la maison, mais qui a toujours fait attention à ce que nous ne manquions de rien. J’ai vécu dans un quartier qui était déjà métissé, puisque coexistaient ensemble des Sénégalais noirs mais aussi des « Mulâtres », des Libanos-Syriens et des Français.
C’est à l’âge de 18 ans que vous avez débarqué en France…
La raison principale qui m’a fait venir en France est que je devais faire l’école militaire. Quand je suis arrivé, je me suis rendu compte que c’était un véritable engagement dans l’armée et non une école. J’ai refusé de m’engager. J’ai donc dû survenir à mes besoins en enchaînant les petits boulots. Le premier, c’était en tant que coursier. Ensuite j’ai été pointeur au port de Marseille puis j’ai fait de la manutention. Bien plus tard, j’ai tenté le concours d’entrée à l’IEP d’Aix-en-Provence que j’ai réussi.
Et vous voilà donc dans l’une des plus prestigieuses écoles du sud de la France. Quelles étaient vos matières de prédilection ?
J’aimais profondément la sociologie politique. C’est dans celle-ci que j’ai obtenu mes meilleures notes. J’avais aussi beaucoup d’intérêt pour l’histoire des institutions politiques.
Je suis resté à l’IEP pendant deux années. Mais par la suite, la réalité a repris le dessus. J’ai repris le travail, car je n’avais plus de quoi vivre.
De 1976 à 1987, vous travaillez au sein de la rédaction du quotidien La Marseillaise.Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Ce furent des années fabuleuses pour moi. J’y ai d’abord travaillé en tant que « claviste » (ndlr : personne qui compose sur un clavier les caractères d’un texte à imprimer), puis comme correcteur. En même temps, j’étais déjà pigiste au service des sports. On m’a ensuite proposé de me consacrer uniquement au service des sports. Et c’est ce que j’ai fait. Au départ, j’étais chargé de la rubrique du basket.
J’adorais le basket. C’est sans doute le sport ou j’ai joué au plus haut niveau, pratiquement en première division
Pourquoi ce sport ?
Parce que j’adorais le basket. Je l’avais pratiqué durant ma jeunesse. C’est sans doute le sport ou j’ai joué au plus haut niveau, pratiquement en première division. Mais le football restait aussi mon autre passion. Et par la suite, je suis même devenu responsable de la rubrique football.
En quoi ce passé de journaliste est important pour vous ?
J’ai pu avoir une approche directe du milieu du football. Outre l’excellente camaraderie qui régnait à cette époque-là, j’ai reçu deux fois le « Prix Martini » qui récompensait le meilleur article de l’année.
Quels étaient les thèmes de ces articles ?
Le premier était un sujet qui portait sur la Guadeloupe, où je passais mes vacances. A la base, cela devait être un article relatif au sport guadeloupéen, mais à l’époque, il y avait un fort mouvement d’indépendantisme là-bas, assez violent d’ailleurs. Au milieu de ce brouhaha, j’ai essayé de montrer que l’île était une dépendance française en grande ébullition.
Le second, c’était au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations de 1984. J’avais fait un article sur la Côte d’Ivoire traditionnelle, politique, économique et sociale. Enfin, j’avais fait un compte de Noël sur la Palestine qui m’avait valu plus tard, d’arriver deuxième du « Prix Martini ».
L’écriture vous manque-t-elle aujourd’hui ?
Elle ne me manque pas, car j’associe étroitement écriture et lecture. Pour moi, l’écriture et la lecture sont les deux mamelles d’une même exigence. J’aime autant les deux exercices. J’ai toujours lu. Aujourd’hui, je n’écris pratiquement plus, mais je continue de lire. Un peu moins d’un point de vue du temps, mais bien meilleur au niveau de la qualité. La lecture ne compense pas le fait que je n’écrive plus. Si l’on parle de compensation, cela veut dire qu’il y a un manque. Et je n’en ai pas.
Beaucoup de personnalités se donnent au jeu de l’écriture aux travers d’autobiographies ou de témoignages. Est-ce que cela vous traverse l’esprit ?
Il n’est pas impossible que je réponde favorablement aux sollicitations dont je fais l’objet aujourd’hui. Raconter mon parcours, c’est envisageable… Mais, être l’auteur d’un livre sur un sujet bien précis, je ne crois pas. Avoir la prétention d’écrire sur un sujet essentiel, cela suppose beaucoup de talent. Je ne prétends pas à ce talent-là. Un livre médiocre ne m’intéresserait pas, il faudrait qu’il soit d’une densité incroyable. Je n’ai pas le talent du livre dont je rêve !
J’ai rapidement opté pour le quotidien car cela me correspondait mieux
Revenons-en à votre parcours professionnel et à votre départ de la Marseillaise…
En quittant la Marseillaise, je suis parti à l’hebdomadaire qui avait été lancé par Michel Pezet. C’était un outil de combat nécessaire pour contrer le Provençal de Gaston Deferre, à l’époque.La direction était assurée par Jean-Noël Tassez qui était également au sein de la rédaction de la Marseillaise. Je me suis très vite senti à l’étroit car la périodicité hebdomadaire ne me convenait pas. Avant, je suivais les affaires de l’OM au jour le jour. Devoir les commenter, une fois par semaine me frustrait énormément. Dans le même temps, j’ai été l’objet de multiples propositions. D’une part, Jacques Thibert le rédacteur en chef de France Football souhaitait me recruter. D’autre part, des journalistes venus de France Football et de l’Equipe souhaitaient fonder un nouveau quotidien : Le Sport.
Et vous avez donc fait partit de cette fabuleuse aventure…
J’ai rapidement opté pour le quotidien car cela me correspondait mieux. J’avais aussi envie de vivre cette aventure. France Football était déjà une institution, le Sport avait la vie devant lui…Il n’a duré qu’un an. Une brouille est apparue entre les actionnaires. C’est ce qui a conduit à son arrêt.
Cela vous a-t-il attristé ?
C’est vrai. C’était un « canard » dans lequel écrivaient des journalistes de talent comme Philippe Broussard, qui travaille aujourd’hui à L’Express, Claude Askolovitch du Nouvel Observateur, Jérôme Bureau, le patron de la rédaction de M6. Récemment, a été célébré le 20e anniversaire de la création du journal, ce n’est pas un hasard. Je n’ai malheureusement pas pu y aller, car j’étais hospitalisé. En densité, je crois que c’est la seule rédaction en France qui a réuni autant de talents, en si peu de temps.
Comment expliquez-vous qu’il y ait en France un monopole exercé par L’équipe ?
C’est très dur de lancer un quotidien. Pour être à l’équilibre, il fallait que l’on vende 120 000 exemplaires et on avait une moyenne de 80 000. Et puis, il y a eu une campagne de publicité monstrueuse de la part de L’équipe avec le slogan « plus haut, plus loin, plus fort ». L’équipe a réaménagé son contenu, a rajouté de la couleur dans son titre, a commencé à noter les joueurs dans les comptes-rendus de football, ce qui ne se faisait clairement pas à l’époque. Dans les kiosques, le journal a multiplié les exemplaires mis en place. Il y a eu une réaction de survie. Et l’histoire s’est mal terminée. Si le Sport existait encore, j’en serais très certainement de la partie. Peut-être en temps que responsable de la rédaction…
dimanche 17 août 2008
Michael Phelps
Il y a encore certaines personnes pour nous rappeler qu'un humain c'est quelqu'un qui peut se dépasser...
dimanche 3 février 2008
Kanouté meilleur joueur africain de l'année ?
OUI !
Malgré la polémique qui semble entourer cette élection, ce titre de joueur africain de l’année sonne comme une juste récompense pour Frédéric Kanouté. A 30 ans, le Malien s’est imposé depuis déjà plus de deux saisons comme un des tous meilleurs attaquants de la Liga, qui comprend pourtant nombre d’étoiles en attaque. Les statistiques parlent encore en faveur de l’ancien Lyonnais cette saison, avec 8 buts en 15 matchs de championnat sous les couleurs du FC Séville, sans oublier 5 réalisations en 7 rencontres de Ligue des champions. Fin et altruiste, Kanouté mérite de succéder à Didier Drogba au palmarès, malgré la grande saison accomplie également par l’international ivoirien de Chelsea.
L’avis de Ignacio Genuardi
NON !
Frédéric Kanouté s’impose au fil des ans comme l’une des valeurs sûres du football africain et même européen, mais l’attaquant international malien n’est pas encore au niveau d’un Didier Drogba, qui fait la pluie et le beau temps à Chelsea, ou même d’un Mickaël Essien dans un tout autre registre. A l’image du FC Séville, l’ancien Lyonnais manque encore de repères au plus haut niveau pour prétendre « jouer » dans la cour des plus grands. Il ne faut pas oublier qu’à trente ans, Frédéric Kanouté ne compte pas encore dix matchs de Ligue des champions à son actif (neuf pour cinq buts). L’avant-centre andalou a besoin de marquer les esprits lors d’une grande compétition (dès cette année en C1 ?) pour rattraper son retard. Et faire donner encore plus de regrets aux dirigeants de l’OL…
Drogba a-t-il vraiment perdu ?
Ballon d'or-AFR - 02/02/2008
www.francefootball.frDrogba a-t-il vraiment perdu ?
D'après des sources proches de la CAF, Didier Drogba aurait dû obtenir le Ballon d'or africain, récompensant le meilleur joueur continental de l'année. C'est finalement Frédéric Kanouté qui a obtenu la récompense. Que s'est-il donc passé ? Drogba aurait décliné l'invitation de se rendre à Lomé pour recevoir le prix en raison de sa participation aux quarts de finale de la CAN avec la Côte d'Ivoire. La CAF aurait alors exercé une pression pour contraindre le joueur à venir dans la capitale togolaise. Sans succès. Elle aurait donc décidé de remettre à Kanouté, son suivant au classement, le prix du meilleur joueur. C'est un fait unique dans les annales du foot africain.- H.P. à Sekondi
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